• 06.04.2017 Journal de Paul Hoarau n°8-2017

    LES LEÇONS DE GUYANE

    Depuis plusieurs semaines, la Guyane connaît une période de troubles. Des manifestations de rues perturbent la vie du pays. Les leaders du mouvement, à la date du 6 avril, semblent encore maîtriser la situation. Le décollage d'une fusée Ariane est bloqué.

    Ce sont des « collectifs » qui mènent la danse. Les ministres se sont rendus sur place. Ils ont dialogué avec la rue. Où sont passés les élus ? Pourtant, la Guyane, dispose d'une assemblée unique et d'un exécutif aux pouvoirs étendus.

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  • Commentaires

    1
    alain doulet
    Lundi 10 Avril 2017 à 20:09

    je vois dans les événements de Guyane plusieurs messages :

    1/ les structures locales ne sont pas considérées là bas comme interlocutrices crédibles malgré une organisation territoriale normalement plus performante que chez nous, du fait  d'un moins grand nombre de strates administratives

    2/ la coexistence de nations voisines présentant des niveaux de vie trop décalés est toujours un facteur de déstabilisation. Ici, la situation insulaire crée une forme de barrière certes semi perméable mais sans doute plus robuste que la forêt guyanaise ou les fleuves frontaliers.

    3/ le clientélisme qui caractérise les élections des DOM et là, la Réunion est dans le même peloton, engendre in fine un rejet de la politique ou plus précisément de la chose publique (res publica) : trop de promesses, trop de vision court termiste, le sentiment que la représentation locale ne représente plus rien. Là, il y a danger, à la Réunion, car les forces vives (pas leur représentation), ceux qui font marcher l'économie en produisant rejettent le clientélisme, mais celui ci reste un réservoir électoral puissant dans toute une partie de la population et une vraie scission se constitue entre ces 2 mondes.

    4/ je partage les craintes liées au rapprochement politique des institutions corporatives. On a connu cela pendant des décennies entre le PC et la CGT. Ici, c'est la CCI et la Région. Oui, il faut des représentations séparées qui doivent pouvoir se mettre en tension pour dégager les pistes d'évolution. Trop de fusion étouffe le débat et peut effectivement mettre les adhérents sous dépendance politique.

    5/ sur la Guyane, que je ne connais personnellement pas, je connais en revanche bon nombre de collègues qui ont travaillé là bas et qui unanimement considèrent que c'est l'endroit de France (dans sa plénitude, y compris Corse) le plus difficile à mettre au travail. Mais que personne n'a jamais voulu prendre le problème à bras le corps, clientélisme oblige... toutes tendances politiques confondues. C'est dans cette approche un peu morose, une lueur d'espoir : à la Réunion, les conditions sont toutes autres

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