• 09.11.2017 Journal de Paul Hoarau n°39-2017

    Réflexion autour d'un film :

    « LE BON SENS DES HOMMES ET LA FOLIE DU MONDE »

    Nous assistons à une profusion de productions cinématographiques ayant pour thème, pour cadre La Réunion ; pour acteurs ou pour réalisateurs, des Réunionnais. Le 29 septembre, c'était l'avant-première du film d'animation « Zombilésime » ; le vendredi 3 novembre, l'avant-première du film d'Anaïs CHARLES-DOMINIQUE : « Le bon sens des hommes et la folie du monde». Dans le cadre de la Semaine de l'Histoire, Myrose Hoareau présentera « Digue Digue à mwan », sur la présence réunionnaise aux Seychelles. Il y a aussi, les séries télévisées et un projet de film d'un auteur américain qui veut porter un témoignage auprès de ses compatriotes, sur un aspect de « la manière réunionnaise » qui l'a frappé : notre fameux « vivre ensemble». Deux commentaires de mon entourage, à propos du « Bon sens des hommes et de la folie du monde », ont inspiré mon « journal » d'aujourd'hui.

    Ce film, aux images époustouflantes de La Réunion, nous présente six témoignages de Réunionnais : des agriculteurs, des éleveurs, une jeune poétesse, le responsable d'une organisation humanitaire, un tisaneur. Les témoignages pris sur les lieux d'activité des témoins, sont d'une authenticité remarquable.

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  • Commentaires

    1
    Lundi 13 Novembre 2017 à 07:17

    Le film documentaire "Le bons sens des hommes (et la folie du monde)" est magnifique au sens esthétique. Il est inspirant. Il est enthousiasmant. Il est plein d'espoir et plein de lumière, comme je le disais lors de mon premier commentaire à chaud durant l'avant-première. Malheureusement il promeut "l'autonomie". Là est l'erreur singulière de langage.

    Une autonomie alimentaire puis culturelle, ou les deux peut-être. cela ne se passera pas comme cela. Du moins pas aussi simplement, naïvement, comme vu dans le film. Les quelques exemples montrés sont positifs, mais ce ne sont que de trop rares exemples au sein de la communauté réunionnaise. La culture réunionnaise imposée, comme tu le dis, Paul, sur l'exemple métropolitain, n'est pas souhaitable. Mais peut-on revenir en arrière? Peut-on ne plus vouloir consommer de la fast-food (junk-food plutôt), ne plus vouloir consommer du pain, ne plus vouloir consommer du riz? Car en effet l'autonomie alimentaire, si nous la voulions complète, nous demanderait de ne pas consommer ces aliments, qui nous lie à la mondialisation, vu que nous n'en disposons pas localement (riz et blé). Ou alors nous devons changer notre habitus alimentaire, revenir à manger seulement des produits locaux. Une gageure...

    Pour ce qui est de la viande, il faudra chambouler de A à Z notre cheptel réunionnais : les bovins doivent manger de l'herbe, donc avoir des terrains herbeux. 10000 ha pris sur la canne devraient suffire, et cela va dans le sens de la diminution de la canne à la Réunion (qui n'est pas née avec le peuplement de La Réunion). Il faut remplacer tout le cheptel réunionnais, car il est aux 3/4 infesté par la leucose bovine et ses conséquences. Cela ne nous coûtera pas rien. Il faudra aussi, autonomie oblige, se débarrasser de toute la nourriture pour animaux importée à La Réunion, à base majoritaire de tourteaux de soja d'Amérique du Sud, soja OGM qui plus est : demandez à Urcoopa. Moyennant quoi, on pourra augmenter l'élevage à La Réunion, et nourrir tous ces habitants. Lesquels ne devront pas dépasser le million, et nous en prenons le chemin avec les moindres naissances observées chez les Réunionnaise en âge de procréer.

    En conclusion provisoire : autonomie culturelle, tout à fait envisageable, on n'empêchera pas les blockbusters envahir nos affiches, ni les artistes métropolitains venir faire leur show, cependant. Autonomie alimentaire : rigoureusement impossible en l'état actuel du paysage agricole réunionnais. Là aussi, un chambardement s'impose. Quant au reste de l'économie : d'abord assurer l'autonomie énergétique, là aussi c'est concevable. Nous n'en prenons pas le chemin. Courage!

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