• 6.1.2018 - J-Pascal Lauret - Faisons de 70 000 chômeurs des acteurs...

    FAISONS DE 70 000 CHÔMEURS RÉUNIONNAIS, DES ACTEURS DE LA MÉDECINE PRÉVENTIVE !

     La SAFER Réunion (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural dont une des missions est de favoriser l’installation des jeunes), dispose de 7000 hectares de terres agricoles en friche disponibles.

     Divisons nos 7000 hectares disponibles en 70 000 parcelles de 1000 M2, et formons, puis accompagnons nos jeunes en situation d’échec au métier de permaculteur, en valorisant ainsi l’agriculture biologique. La nature, n’est-elle pas un milieu favorable à la reconstruction personnelle !

     Hippocrate (460 avant J-C) aurait écrit « Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture » Certes, notre manière de nous alimenter est importante pour notre santé, mais elle l’est également quant à la qualité des aliments que nous mangeons. Une telle politique contribuerait à la santé des Réunionnais et nos chômeurs deviendraient alors des acteurs de la médecine préventive.

     

    Nous avons la chance d’avoir à La Réunion une terre où presque tout pousse, de la main d’œuvre disponible, du soleil, ainsi que de l’eau à profusion (on en rejette même à la mer). Il est aussi démontré qu’une personne peut gagner sa vie avec 1000 m2 de culture en mode permaculture en France. La ferme permaculture de Bec-Helloin en Normandie promue par le film « DEMAIN » en est un exemple. Le couple d’agriculteurs produit plus manuellement sur leur 1000 m2 qu’un agriculteur conventionnel, cultivant avec l’aide d’un tracteur sur un hectare. Sous nos régions tempérées, l’agriculture en mode permaculture, serait naturellement bien plus productive.

     Nous pourrions profiter d’un tel programme pour lancer la plantation de pieds de fruits à pain (l’arbre à pain) qui pousse jusqu’à 600 m d’altitude. Prosper Eve et d’autres, disent qu’il faudrait que chaque Réunionnais ait trois pieds de fruits à pain dans sa cour. Cela permettrait d’alimenter la population réunionnaise en cas de crise et de pénurie venant de l’extérieur. Si nous avions 3 arbres à pain sur chacune des parcelles, positionnés aux bornes en coupe vent, nous aurions 210 000 arbres qui produiraient des fruits à consommer ou à transformer pour l’exportation.

     Les multiples expériences de ce programme pourraient être utiles à la transition agricole des terres de canne à sucre actuelles et prépareraient les futurs repreneurs de ces terres.

     

    Mettre ces terres à disposition des plus démunis, pourrait être un excellent moyen d’insertion, de responsabilisation et serait un début de réparation de l’histoire, de notre histoire réunionnaise.

     

    Un tel programme, contribuerait à la diminution de l’exclusion, du chômage, serait un moteur économique avec parallèlement des ateliers de transformation, améliorerait le niveau de santé des Réunionnais et participerait à notre autonomie alimentaire.

     Ne pas le faire, ne pas préparer nos jeunes à le faire, ce serait, laisser nos terres en proies à des spéculateurs, ou prises par des compétences extérieures ; comme c'est le cas déjà pour notre tourisme et l'économie qu'elle engendre. Soyons responsables de l'économie de notre île et ne la laissons pas aux mains d'arrivants extérieurs qui profiteraient de notre immobilisme.

     Et faire de la politique, ce n’est pas jouer aux syndicats des Réunionnais auprès de l’Etat pour avoir plus de subventions ou d’emplois aidés, mais d’inventer un modèle économique autonome, adapté à nos besoins et à nos spécificités pour le développement des Réunionnais et de La Réunion.

     Jean-Pascal LAURET

    pour Le MOUV

    Le 6 janvier 2018

     


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