Poutine construit un pont de 13 km (distance pas au hasard) sur le détroit de Kertch, qui sépare la mer d'Azov de la mer Noire, détroit étroit de 4 à 13 km, en deux ans : 2016-2018. 

Nous nous sommes infoutus de construire un viaduc en mer de 13 km. Et ça fait 12 ans que ça traîne. Pauvre France!

Je ne suis pas vraiment d’accord avec l’argumentaire de l’article mais complètement sur le titre : ce projet constitue bien un symbole du fonctionnement local.

La situation du chantier de la route du littoral est le résultat d’une approche politicienne locale d’un dossier qui devrait s’appuyer sur des orientations politiques générales puis se décliner techniquement par les personnes compétentes. Le politique local a voulu prendre le dessus et a fait de ce chantier une catastrophe pour des raisons purement clientélistes, sans fondement technique et basé sur l’intérêt collectif, tout cela parce que l’argent facile fait que chacun peut se désintéresser totalement du coût de ses choix.

Paris n’a rien à voir là-dedans. Son rôle n’a été que de donner de l’argent en laissant à chaque fois, la maîtrise d’ouvrage locale exercer sa mission. Reporter une responsabilité sur Paris serait un mauvais moyen de se disculper de notre incapacité locale.

Je pense que si de grands chantiers comme l’électrification de l’ile avaient été abordés comme la route du littoral, on n’aurait pas l’électricité pour tous aujourd’hui ! Et pourtant, on aurait dépensé beaucoup plus que ce qui a été fait avec la réussite que chacun constate aujourd’hui.

C’est une révélation de l’immaturité politique des acteurs locaux, qui jouent avec l’argent public sans aucune culpabilisation. La Réunion se comporte en enfant gâtée.

Jamais des choix industriels ne doivent devenir des jouets pour les politiques. Chacun sa place : le politique oriente, l’industriel réalise. Le rythme des projets doit s’imposer face au rythme politique beaucoup trop rapide vis-à-vis des chantiers importants.