• 29.06.2017 Journal de Paul Hoarau n°20-2017

    OÙ EST, QUE DIT, QUE FAIT LA CONFÉRENCE TERRITORIALE ?

    Nous avions conclu notre dernier « Journal » par cette question : « la conférence territoriale », où est-elle, que dit-elle, que fait-elle ? » Nous avions, dans l'article, fait la distinction entre « La plate-forme de la droite et du centre », organisation politique partisane de proposition (comme « l'Alliance » en son temps), et « La conférence territoriale », institution politique étatique de décision.

    « La conférence territoriale », qui sait ce que c'est ? C'est une institution prévue par la loi dans chaque région.

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  • Commentaires

    1
    alain DOULET
    Mardi 18 Juillet 2017 à 12:39

     

    Je suis totalement d’accord avec le diagnostic porté : la notion d’élus amis est exactement le bon terme. Chaque élu cherche à tisser son réseau de relations pour favoriser sa réélection. Les acteurs non élus cherchent l’amitié de l’élu car il pourra débloquer tel privilège ou telle faveur personnelle ou au bénéfice de son activité professionnelle.

     

    Donc d’accord à 100%

     

    Là où je suis moins d’accord, c’est sur la solution. Le conférence territoriale mise en place dans le cadre actuel ne fera qu’un rouage de plus, qu’un nouveau jeu de pouvoir, une couche nouvelle du mille feuilles. On pourrait revenir bien sûr sur tous les désagréments liés au mille feuilles territorial dans un pays où l’inflation de la fonction publique est le secret désir de tant de personnes. Mais après le diagnostic, il faut chercher la cause de cette situation. Elle est sans doute multiple.

     

    Pour ma part, je mets en avant un facteur : la promiscuité et l’immobilisme géographique. Les gens se connaissent tous dans le milieu des affaires et de la politique. Tous sont dépendants de tous. Tous ont des histoires qui les rendent prisonniers des autres. L’amitié est donc voulue mais aussi forcée. Je te tiens, tu me tiens par la barbichette… Ils sont tous allés à l’école ensemble, ont cheminé ensemble, ont bâti leur domaine ensemble. Chacun est redevable à l’autre de quelque chose.

     

    Est-ce spécifique à la Réunion ? Non ! Mais cela se passe partout où il n’y a pas de mouvement de personnes qui cassent ces liens trop dangereux dans les affaires. On connait bien cela dans les grandes entreprises et on veille à faire bouger les dirigeants pour éviter à la fois sclérose et arrangements. On fait de même dans beaucoup d’institutions : pas d’avancement sans mouvement géographique. Et parfois cela provoque des grincements de dent. Dire que ces mouvements imposés soient l’idéal est sans doute excessif car ce que cela apporte d’un côté, se paie dans d’autres domaines : déracinement, contraintes pour les enfants… Mais faites parler ceux qui ont vécu cela et qui vous décriront les aspects positifs et négatifs.

     

    Mais pour moi, la cause se situe donc d’abord dans cette consanguinité. Si on partage cette opinion, quelle solution ? Certes les mouvements imposés sont difficiles à organiser en particulier dans le monde politique et sur une ile. Je propose deux idées et là je vais sans doute m’attirer des foudres :

     

    • Le recours à quelques hauts fonctionnaires qui ne sont ici qu’un temps limité est de nature à apporter l’objectivité et la rigueur dont on a besoin pour manager cet énorme outil hypertrophié qu’est l’administration réunionnaise et ainsi apporter un contre-pouvoir au pouvoir excessif que les élus exercent sans compétence réelle sur l’administration. Certes on pourra toujours citer tel exemple d’une personne venue ici plus pour profiter que pour servir. Mais je ne crois pas que ce soit la majorité. Je connais en outre des réunionnais partis quelques années en métropole et qui sont revenus mettre leurs talents au service de l’ile avec beaucoup de réussite.

    • Ne pouvant résoudre le problème de la mobilité des personnes aisément, je pense aussi que beaucoup d’activités qui ne sont pas du domaine de l’administration devraient retourner dans le privé, être intégrées dans des structures managées de façon professionnelle au niveau national de façon à introduire des méthodes modernes de management. Cela enlèverait du pouvoir opérationnel aux élus qui perdraient ainsi un peu de leur pouvoir d’influence et pourraient alors peut être travailler plus sur les questions politiques.

     

    Je pourrai citer une liste sans fin des abus de pouvoir ou des activités indument intégrées à l’administration à l’appui de ces deux idées.

     

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