• 12.08.2019 Journal de Paul Hoarau n°119-2019

    L'ENJEU 

    L'achat d'une partie de Vindémia par Hayot a beaucoup ému. La presse en a parlé. Derrière un contentieux intérieur à un secteur économique particulier, c'est, sur un plan plus général que nous abordons l'affaire : nous avons de moins en moins de place, chez nous ; nous risquons de ne plus en avoir du tout. Si nos entreprises sont occupées, gérées, dirigées  par des hommes dont les intérêts ne sont pas les nôtres, cela a des conséquences multiples, sociales, économiques et humaines. C'est cela qui est en jeu dans cette affaire Vindémia/Hayot, comme dans bien d'autres dont on parle peu. 

    Le 8 juillet de cette année, j'écrivais que : «Faute d'accord entre nous, nous vivons un modus vivendi qui ne nous permet pas d'avoir la maîtrise de notre destin, nous vivons sous un régime confus, dans lequel nous sommes sans existence, sans responsabilités, dépossédés petit à petit du patrimoine que nos aïeux nous ont laissé. Quand j'étais jeune, Ford c'était Dufour, Renault c'était Samat, Citroën c'était Foucque ; l'industrie sucrière c'était Les Sucreries de Bourbon ; nous avions une banque de La Réunion ; etc. Les propriétaires réunionnais sont dépossédés de façons multiples et diverses. »  L'affaire Vindémia - c'est notre deuxième article cette semaine, sur ce sujet - est une illustration fracassante de cette citation : « nous sommes, petit à petit, dépossédés de ce que nos aïeux nous ont laissé. » Et les affaires se traitent, sans nous, à Paris.

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  • Commentaires

    1
    Lundi 12 Août 2019 à 09:27

    Et cela va même plus loin que la simple dépossession des outils économiques réunionnais par des métropolitains, mon cher Paul. Sache par exemple que le groupe Hayot est le premier bénéficiaire de la CICE, inventée par Macron, alors secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Hollande, pour une création d'emplois proche du zéro absolu. De là à penser que le rachat actuel est vu d'un bon oeil par l'Elysée, il n'y a qu'un pas que d'aucuns franchiront aisément. Voir à ce sujet "Crépuscule", de Juan Branco, qui dénonce (aussi) cela.

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    2
    Lundi 12 Août 2019 à 09:29

    Vendredi 13 septembre, AID parlera de l'oeuvre de Juan Branco, à 18h, au restaurant Le Manguier. Edifiant. Vous êtes tous invités : il est temps de dénoncer publiquement la Macronésie, pâle imitation d'une démocratie à bout de souffle...

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